Depuis 2020, la seule portion du chemin extérieur à garder la dénomination Forrières va, d’Est en Ouest, du croisement avec la route de la chapelle du Val jusqu’au croisement avec la D37, proche de l’entrée du village en venant de Veules.
Forières est l’orthographe la plus fréquente et rencontrée en Normandie depuis le XV ème siècle (Dictionnaire topographique en ligne). Du latin foris, en dehors, ce terme désigne la portion de terre laissée inculte à l’extrémité d’un champ en labour où l’on faisait tourner chevaux et charrue, le plus couramment la lisière d’un bois ou d’un champ, le chemin extérieur permettant le tour du pays1Dictionnaire de patois normand. Moisy Henri.1887, Henri Delesques, Editeur, Caen p. 299/716..
De l’usage du mot forrières, on peut rapprocher l’expression mener al forriere2Godefroy F : Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes, du IX au XV ème siècle, tome 3, 1884. en ligne qui en Haute Normandie, signifiait « conduire chez le juge ou le garde-champêtre des bestiaux trouvés pâturant dans une terre ensemencée, ces animaux n’étant rendus au propriétaire qu’après le versement d’une amende » (Godefroy F, dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes, du IX au XV ème siècle, tome 3). Cette expression évoque le sens moderne du mot fourrière, dérivé de l’ancien français (fuerre, foriere v. 1225) au sens d’écurie, grenier à fourrage).
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Références
- 1Dictionnaire de patois normand. Moisy Henri.1887, Henri Delesques, Editeur, Caen p. 299/716.
- 2Godefroy F : Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes, du IX au XV ème siècle, tome 3, 1884. en ligne