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Blosseville-sur-Mer est une commune rurale très marquée par l’agriculture.
- L’agriculture fait les paysages.

Les terres cultivées et les prairies représentent 92 % des 7km² de superficie de la commune. Et les 8% restants comptent encore nombre d’herbages ou de vergers. Comme dans toute la bande littorale du Pays de Caux, on cultive à Blosseville aujourd’hui le blé, le lin, le colza, les pommes de terre et les betteraves. On y fait encore de l’élevage (bovins, ovins).
- L’agriculture fait aussi une grande partie du patrimoine bâti.
Les bâtiments nécessaires à l’activité ont été implantés autour des maisons d’habitation, dans le cadre traditionnel des clos-masures cauchois. De tailles très diverses, il en reste de nombreuses traces dans le village, dont trois corps de ferme avec des colombiers.
Cette prépondérance de l’activité agricole a bien entendu toujours existé à Blosseville. Ce qui a formidablement changé au cours des XIX ème et surtout XX ème siècle, ce sont les conditions d’organisation de cette activité.

A gauche, aujourd’hui ; à droite, dans les années 1950-60
Les évolutions techniques et économiques (Politique Agricole Commune entre autres) ont conduit à :
- un très fort accroissement des rendements : la terre de Blosseville est de grande qualité.
- une concentration des exploitations : de nombreuses exploitations existaient encore à Blosseville après-guerre. Il en reste aujourd’hui quatre.
- une mécanisation : le premier tracteur à Blosseville, roulant au gazogène et avec des roues en fer, est apparu au milieu des années 1940. Le cheval, omniprésent avant-guerre (un recensement de 1936 en dénombrait 83 dans le village), a ensuite vite été remplacé au cours des années 1950. Une entreprise de travaux agricoles était présente à Blosseville jusqu’en 1988, date de son transfert dans la commune voisine de Manneville-ès-Plains.


- une quasi disparition des ouvriers agricoles : avant-guerre, chaque exploitation de Blosseville comptait entre 1 et 11 ouvriers agricoles, souvent spécialisés (charretier, bouvier, vacher etc..). Dans les années 1970-80, on comptait encore plus d’une quinzaine de familles de Blosseville, cultivateurs et leurs salariés, vivant de l’agriculture.
- un déclin progressif des manifestations collectives liées à la vie agricole :
- dans chaque exploitation plusieurs fêtes se déroulaient au fil des saisons (Saint-Jean, parseille, …).
- pour le village entier, chaque été, la moisson a toujours été l’occasion de réunir les habitants : « fête des moissonneurs » avant-guerre, avec des défilés déguisés, elle n’a pas disparu ; la « fête de la Moisson » a ainsi été relancée à la fin des années 70 avec la décoration de l’église et des démonstrations d’activités agricoles. Elle se tient toujours chaque premier dimanche d’août.
- la foire St Lézin, qui se tenait le 13 février, fête du saint patron du village, a perduré jusque dans les année 1960. Héritière d’une tradition remontant au moins aux années aux années 1500, elle était une foire aux bestiaux et une exposition de machines agricoles.
