Richard de Blosseville et le drame Thomas Becket

St Thomas Becket
Ms. 19 f. folio 21. B. M. Bourges
date : 1377 (Italie du Nord) via Biblissima

Bref rappel des personnages en cette année 1165 :

Alexandre III (1105-1181) avait été élu pape en 11591Regesta Pontificum Romanorum. Edit Philippe Jaffé. Leipzig. 1888.Tome 2, 823p. Alexandre III : p.145-418 et 761-769. Année 1165 : p.186 – 197 et 762., succédant à Adrien IV. Il dut se réfugier en France en 1162, à Sens de Janvier 1164 jusqu’en Avril 1165. Nous savons qu’il rencontra le roi de France, Louis VII dit le jeune (1120-1180) à Paris le 19 avril 1165.

Henri II Plantagenêt (1133-1189). Il est le fils de Geoffroy Plantagenêt et de Mathilde (1102-1167) dite l’impératrice. En 1150, son père Geoffroy lui céda le duché de Normandie. En 1152, il épousa Aliénor (deux mois après l’annulation de son mariage avec Louis VII) et ajouta donc l’Aquitaine à son territoire. Après le décès du roi Etienne de Blois, Henri II fut couronné roi d’Angleterre le 19 Décembre 1154.

Thomas Becket (1118-1170), né à Londres, appartenait à une famille issue de la bourgeoisie caennaise et rouennaise2Pour les attaches normandes de Thomas Becket et ses relations avec Louis VII et Henri II avant sa nomination comme archevêque, voir  Ursula Nilgen. Thomas Becket en Normandie in Les saints dans la Normandie Médiévale. Pierre Bouet et François Neveux Ed. Presses universitaires de Caen. 2000. Open Ed Books 2017, p.189-204.. Henri II le fit chancelier d’Angleterre en 1155 puis archevêque de Cantorbéry en 1162. Ils entrèrent alors dans un conflit qui culmina en 1164 avec les « constitutions de Clarendon »3Anne J. Duggan. Henry II, the English Church and the Papacy, 1154-1176. in Henry II : new interpretations, Ed. Christophe Harper-Bill et Nicholas Vincent, The Boydell Press, Woodbridge, 2007, p 154-183. imposées par Henri II, qui visaient à soumettre l’Eglise d’Angleterre à la juridiction royale. A la tête de l’Eglise d’Angleterre, pour défendre la liberté de l’Eglise, Thomas Becket avait renvoyé les sceaux du royaume. Averti qu’on envisageait de le mettre en prison, il réussit à quitter l’Angleterre pour aborder à Oye, près de Gravelines, le 2 novembre 1164. Il fut accueilli à Soissons par Louis VII qui lui accorda sa protection. Il fut reçu par Alexandre III qui, lui, était exilé à Sens. Le pape accorda son plein soutien alors que Thomas Becket lui avait proposé sa démission. Thomas fut reçu à l’abbaye cistercienne de Pontigny où il vécut la vie des moines dont il avait pris secrètement l’habit.

Ce conflit entre Thomas Becket et Henri II ajoutait à celui qui opposait le pape Alexandre III et les anti-papes Victor IV (jusqu’en 1164) puis Pascal III qui étaient acquis à la cause de Frédéric Barberousse, alors allié d’Henri II.

Jean de Salisbury (Joannis Sareseriensis,1115-1180) né à Salisbury, après de brillantes études en France et en Italie, remplit de nombreuses missions notamment à Rome et avait été un intime du pape Adrien IV. Il fut le très proche secrétaire de Thomas Becket et le suivit dans son exil en France, résidant à l’abbaye St Rémi de Reims4Laurence Moulinier. Jean de Salisbury, un réseau d’amitiés continentales. Culture politique des Plantagenêt (1154-1204), colloque international, May 2002, Poitiers, France. p. 341-361. halshs- 00607484.Il sera son premier biographe. Ses lettres sont un témoignage de premier plan.

Richard un des émissaires de Mathilde l’impératrice.

Pendant les années 1164-1166, plusieurs médiations officieuses5 Raymonde Foreville. L’Eglise et la Royauté en Angleterre sous Henri Il Plantagenêt (1154-1189), Paris, Bloud et Gay, 1946. Livre III : le drame de Cantorbéry.furent tentés entre le pape et Henri II. Mathilde l’impératrice tenta d’infléchir la position  de son fils. Elle envoya plusieurs émissaires rencontrer le pape. Nous pouvons citer, par exemple, Nicolas, qui fut prieur (1150-1168) du Mont aux Malades de Rouen6 Pierre Langlois : Histoire du prieuré du Mont aux Malades-Lès-Rouen et correspondance du prieur de ce monastère avec saint Thomas de Cantorbéry.  Rouen 1851, p 459. Les pièces justificatives (lettre de Nicolas, de Thomas, de Jean de Salisbury) : 406-422.

Il en fut de même pour Richard de Blosseville, l’abbé de l’abbaye de Notre Dame du Voeu du Valasse : une lettre du printemps 11657Rerum Gallicarum et Franciparum Scriptore, par Dom. Martin Bouquet.Tome XI. Nouvelle édition sous la direction de Mr Leopold Delisle. 1878, correspondance de John de Saresbery, pp 509-511/750. La date est probablement Avril ou mai 1165, au vu des évènements rapportés. Harkin, Daniel V., « An Annotated Translation of the Correspondence of John of Salisbury: Letters 136-175 » (1946). Master’s Theses. 202. https://ecommons.luc.edu/luc_theses/202. Traduction anglaise de la Lettre N° 145 : p 61- 67de Jean de Salisbury adressée à Thomas Becket nous apprend le rôle joué par Richard de Blosseville. Dans cette lettre, Jean donne son opinion au sujet des négociations entre les rois d’Angleterre et de France qui se sont rencontrés à Gisors8 Robert de Torigni op.cit, T1, 355-359 (année 1165). Louis Halphen.Entrevues des rois Louis VII et Henri II durant l’exil de Thomas Becket en France in Mélanges d’histoire offerts à Mr Charles Bémont. Paris, Librairie Félix Alcan. 1913.  151- 162/ 668 p. le 11 Avril.

Jean de Salisbury débute sa lettre par l’entretien récent qu’il a eu avec le pape Alexandre III. La réponse du pape commence ainsi « respondit se spem concepisse pacis ex verbis Imperatricis que per abbatem Sanctae-Mariae de Voto tunc transmiserat,  ». « Le pape a répondu qu’il avait conçu l’espoir de la paix à partir des paroles de l’Impératrice transmises par l’intermédiaire de l’abbé de Santa Maria de Voto ».

Extrait du texte de la lettre de Jean de Salesbury à Thomas Becket (1165) in Rerum Gallicarum et Franciparum Scriptores, 1878, p. 509-511.

Nous ne savons pas si d’autres courriers témoignent de l’action de Richard9 The abott of le Valasse, Richard de Blosseville, also acted as her emissary on at least one occasion during the Becket dispute in Marjorie Chibnall,The Empress Matilda : op.cit. cf.p. 176.dans ces premières années de « diplomatie officieuse » via Mathilde pour tenter une conciliation amiable avec le pape. Nous savons en revanche, que ces tentatives échouèrent.

S’en suivirent des années d’actions en justice menées devant l’église romaine et de médiations officielles maintes fois répétées de la Papauté. Henri II n’ obtint jamais l’accord du pape pour retirer sa charge de Primat d’Angleterre à Thomas. Henri II persécuta les clercs de Becket et leurs familles (biens confisqués, expulsion et exil…) et prit de sévères mesures coercitives qui coupèrent le royaume et l’épiscopat anglais de rapport avec le pape.

Mathilde impératrice qui résidait au manoir du Pré, proche du Pieuré du Pré de Bonne Nouvelle, en rive gauche de Rouen, y décéda le 10 septembre 1167 10En accord avec son voeu, elle fut inhumé au Bec, maison-mère du Pré. Sa tombe y fut reconnue en 1282, pillée en 1421, refaite en 1684, retrouvée en 1846. Ses restes ont été ramenés dans la cathédrale en 1871 comme l’évoque actuellement une inscription dans la chapelle Saint-Pierre Saint Paul.cf. (i) Lucien Musset. Huit essais sur l’autorité ducale en Normandie XI-XII ème siècles. Annales de Normandie, 1985, 17, 3-148, chapitre II ; les sépultures des souverains normands : un aspect de l’idéologie du pouvoir et (ii) Jacques Le Maho, Anne-Marie Carment-Lanfry. La Cathédrale Notre-Dame de Rouen. PURH, 2010, 310p, p 149-167..

Sous la pression et les menaces, Thomas Becket avait dû quitter Pontigny en 1166 pour rejoindre l’abbaye Sainte Colombe les Sens. En 1169, Thomas Becket rencontra Henri II à deux reprises, en février à Montmirail, en novembre à Montmartre.

En juillet 1170, Henri II fit couronner par anticipation son fils Henri dit le Jeune (1155-1183) par l’archevêque d’York, assisté de plusieurs plusieurs évêques anglais et normands. Thomas Becket étant le seul habilité à sacrer le Roi d’Angleterre, obtint du Pape des sanctions contre ceux qui avaient ainsi enfreint la tradition. La menace d’excommunication amena Henri II à négocier. A Fréteval (Loir et Cher), au lendemain d’une entrevue avec Louis VII, Henri II et Thomas Becket trouvèrent un semblant d’accord qui permettait à Thomas Becket de revenir en Angleterre avec la promesse de lui restituer ses biens. Cette entrevue du 21 juillet 1170 eut lieu en présence de nombreux archevêques dont ceux de Reims, Sens, Rouen… et évêques dont la quasi totalité des normands. Le seul évêque anglais était celui de Worcester. Le pape était représenté par le prieur de Grandmont.

En novembre 1170 Thomas quittait Sainte Colombe les Sens pour débarquer à Sandwich et le 2 décembre 1170,  il rejoignit Cantorbéry.

Le meurtre du 29 décembre 1170

Le meurtre est connu, décrit par des membres de son entourage11William Fitzstephen (mort en 1191) était un clerc au service de Thomas Becket et à ses côtés lors du meurtre. Il est l’auteur d’une Vita Sancti Thomae. Traduction anglaise accessible : Sinclair, Mary Aelred, « An Annotated Translation of the Life of St. Thomas Becket By William Fitzstephen : (Part Two) » (1944). Master’s Theses. 369. https://ecommons.luc.edu/luc_theses/369 : pages 34-36, consacrées au couronnement d’Henri le jeune ; 42-47, à l’entrevue de Fréteval, p76-93 au meurtre. et maintes fois représenté (vitraux, enluminures, littérature) 12Marguerite Rabut. Le thème de Thomas Becket dans Becket ou l’honneur de Dieu de J. Anouilh et Meurtre dans la cathédrale de T. S. Eliot in Bulletin de l’Association Guillaume Budé : Lettres d’humanité, n°23, décembre 1964. pp. 494-554. Accessible via Persée. : pendant les vêpres, le 29 décembre 1170 en sa cathédrale de Cantorbéry Thomas Becket mourut sous les coups portés par quatre chevaliers normands. Que ses paroles aient armé ou non le bras des meurtriers, ce meurtre mit rapidement Henri II Plantagenêt dans une position difficile.

Illustration dans la chapelle rayonnante de l’abbatiale St Ouen, Rouen.
Meurtre de Thomas Becket. Début XIV ème siècle (des pièces refaites en 1852).

L’émotion fut intense, Thomas Becket devenu martyre13Martin Aurell. Le meurtre de Thomas Becket : les gestes d’un martyre. in Bischofsmord im Mittelalter, Murder of Bishops. Ed. N. Fryde, D. Reitz, Göttingen, 2003, p. 187-210.  suscita un culte spontané14Raymonde Foreville : Mort et survie de Thomas Becket. Cahiers de civilisation médiévale. 1971, 14-53, p 21-38., qu’ Henri II ne put contrecarrer. Les pèlerins convergèrent sur sa tombe et dès Pâques 1171 les premiers miracles s’y multiplièrent15Un exemple, parmi les chroniques contemporaines est celle de Benoit de Sainte Maure. Benoit trouvère anglo-normand du XII ème siècle, d’après un manuscrit du musée britannique publié par Francisque Michel. Chronique des ducs de Normandie. Imprimerie Royale 1844. Tome III. Vie de Saint Thomas, archevêque de Canterbury, Appendice II p. 481-509 /871. . Le pèlerinage de Canterbury allait attirer les humbles comme les personnages illustres. 

Les terres continentales d’Henri II furent rapidement frappées d’interdit par les légats du pape. L’Eglise Normande prit une part très active pour lever l’interdit, éviter l’excommunication et permettre le retour d’ Henri II dans le giron de l’Eglise romaine. 

Richard y joua un rôle, à la tête d’une délégation qui se rendit auprès du pape en mars 1171.  Cette délégation comprenait parmi les premiers cités (cf., ci-dessous), Reginald archidiacre de Salisbury, Robert Arden, l’archidiacre de Lisieux, Richard Barré, un clerc du roi. D’autres personnalités, citées dans le corps du texte, étaient présentes ; l’évêque de Worcester, l’évêque d’Evreux, et l’archevêque Rotrou de Rouen.

Transcription du début de la lettre de Richard, abbé du Valasse à Henri II après son entrevue avec le pape Alexandre III en mars 1171. in Rerum Gallicarum et Franciparum Scriptores, par Dom. Martin Bouquet.Tome XI. 1878, pp 477.

La lettre16 Rerum Gallicarum et Franciparum Scriptores, par Dom. Martin Bouquet.Tome XI. Nouvelle édition sous la direction de Mr Leopold Delisle. 1878, pp 477-478/750.adressée par Richard à Henri II pour rendre compte de cette mission est reprise dans plusieurs ouvrages17Ce récit est tiré de Roger de Hoveden (11XX -1201),  un chroniqueur proche de Henri II et Richard Coeur de Lion. Chronica Magistri de Hovedene. Ed William Stubs. vol 2. London, 1869, vues 134-137/476 ; auteur également de la Gesta Henrici II et Gesta Regis Ricardi, attribuée auparavant à Benoit de Peterborough (Benedict of). Edité par W. Stubbs, vol 1. London,1867, vues 90-92/431 : accessibles via Gallica. recensés par N. Vincent 18Letter N° 4375 : 28 mars 1171 par l’ Abbé du Valasse…in Appendix 8. Letters adressed to king henri II. The letters and charters of Henry II. Volume VI appendices and concordances Ed by Nicholas Vincent. Oxford University Press. 2020. ADSM 942.031 HEN 6 dont une variante.19 in Materials of the history of Thomas Becket, archbishop of Canterbury…Vol 7 Ed by James Craigie Robertson and J. Brigstocke Sheppard, vol VII. Epistles DXXXI -DCCCVIII. 1885. pages 471-475 (vues 494-498/676). London : accessible via Gallica.

On y lit les difficultés du voyage, leur incarcération pendant plusieurs jours à Sienne, leur arrivée à Tusculane, proche de Rome. Initialement, la curie refusa de les recevoir puis le Pape accorda une audience aux deux seuls Richard et Robert de Arden « les deux moins suspects ». Le pape leur fit part qu’il « lui était abominable d’entendre prononcer le nom d’Henri II ». La fin de la lettre évoque le projet d’excommunication non seulement des meurtriers mais également « omnes qui consilium vel auxilium vel assensum praeburunt aut forevint » «  tous ceux qui auraient donné conseil ou aide ou consentement ». Cette lettre conseille au roi donc  de trouver les moyens pour empêcher «la honte et le mal que nos adversaires nous préparaient ».

Il fallut attendre plus d’une année pour résoudre la crise : le 20 mai 1172, devant les légats du pape, en la cathédrale d’Avranches Henri fut publiquement innocenté de complicité dans le meurtre de Thomas Becket à la condition qu’il fournisse 200 chevaliers pour servir en Terre Sainte pendant une année, qu’il prenne la croix lui même et aille combattre soit en Terre Sainte soit contre les Maures en Espagne, qu’il rende toute les propriétés de l’église de Cantorbéry et autorise les recours de l’Eglise d’Angleterre à Rome. Ces engagements20Anne J. Duggan op. cit., 176-77. (carta reconciliationis) liant l’Eglise d’Angleterre à la Papauté furent répétés le 30 mai à Caen et des copies en furent envoyées à de nombreux Primats d’Europe. 

Le 2 février 1173 à Segni, le pape, Alexandre III, désormais maître de la Campanie, procéda à la canonisation de Thomas Becket dans la cathédrale Sainte-Marie « Thomas de Canterbury avait lutté jusqu’à la mort pour la justice de Dieu et l’indépendance de l’Eglise ». Le 12 et 13 juillet 1774, Henri II, vint, officiellement et publiquement, faire pénitence sur le tombeau de Thomas.

Le culte de Thomas Canterbury se propagea rapidement, particulièrement en Normandie21Jean Fournée. Les lieux de culte St Thomas Becket en Normandie. Annales de Normandie. 1995, 45-4, 377-392.. L’église de Gruchet Le Valasse fut l’un des premières à être mise sous son vocable : en 1970, on y célébra le 800 centième anniversaire de sa mort.

Références

  • 1
    Regesta Pontificum Romanorum. Edit Philippe Jaffé. Leipzig. 1888.Tome 2, 823p. Alexandre III : p.145-418 et 761-769. Année 1165 : p.186 – 197 et 762.
  • 2
    Pour les attaches normandes de Thomas Becket et ses relations avec Louis VII et Henri II avant sa nomination comme archevêque, voir  Ursula Nilgen. Thomas Becket en Normandie in Les saints dans la Normandie Médiévale. Pierre Bouet et François Neveux Ed. Presses universitaires de Caen. 2000. Open Ed Books 2017, p.189-204.
  • 3
    Anne J. Duggan. Henry II, the English Church and the Papacy, 1154-1176. in Henry II : new interpretations, Ed. Christophe Harper-Bill et Nicholas Vincent, The Boydell Press, Woodbridge, 2007, p 154-183.
  • 4
    Laurence Moulinier. Jean de Salisbury, un réseau d’amitiés continentales. Culture politique des Plantagenêt (1154-1204), colloque international, May 2002, Poitiers, France. p. 341-361. halshs- 00607484
  • 5
     Raymonde Foreville. L’Eglise et la Royauté en Angleterre sous Henri Il Plantagenêt (1154-1189), Paris, Bloud et Gay, 1946. Livre III : le drame de Cantorbéry.
  • 6
     Pierre Langlois : Histoire du prieuré du Mont aux Malades-Lès-Rouen et correspondance du prieur de ce monastère avec saint Thomas de Cantorbéry.  Rouen 1851, p 459. Les pièces justificatives (lettre de Nicolas, de Thomas, de Jean de Salisbury) : 406-422.
  • 7
    Rerum Gallicarum et Franciparum Scriptore, par Dom. Martin Bouquet.Tome XI. Nouvelle édition sous la direction de Mr Leopold Delisle. 1878, correspondance de John de Saresbery, pp 509-511/750. La date est probablement Avril ou mai 1165, au vu des évènements rapportés. Harkin, Daniel V., « An Annotated Translation of the Correspondence of John of Salisbury: Letters 136-175 » (1946). Master’s Theses. 202. https://ecommons.luc.edu/luc_theses/202. Traduction anglaise de la Lettre N° 145 : p 61- 67
  • 8
     Robert de Torigni op.cit, T1, 355-359 (année 1165). Louis Halphen.Entrevues des rois Louis VII et Henri II durant l’exil de Thomas Becket en France in Mélanges d’histoire offerts à Mr Charles Bémont. Paris, Librairie Félix Alcan. 1913.  151- 162/ 668 p.
  • 9
     The abott of le Valasse, Richard de Blosseville, also acted as her emissary on at least one occasion during the Becket dispute in Marjorie Chibnall,The Empress Matilda : op.cit. cf.p. 176.
  • 10
    En accord avec son voeu, elle fut inhumé au Bec, maison-mère du Pré. Sa tombe y fut reconnue en 1282, pillée en 1421, refaite en 1684, retrouvée en 1846. Ses restes ont été ramenés dans la cathédrale en 1871 comme l’évoque actuellement une inscription dans la chapelle Saint-Pierre Saint Paul.cf. (i) Lucien Musset. Huit essais sur l’autorité ducale en Normandie XI-XII ème siècles. Annales de Normandie, 1985, 17, 3-148, chapitre II ; les sépultures des souverains normands : un aspect de l’idéologie du pouvoir et (ii) Jacques Le Maho, Anne-Marie Carment-Lanfry. La Cathédrale Notre-Dame de Rouen. PURH, 2010, 310p, p 149-167.
  • 11
    William Fitzstephen (mort en 1191) était un clerc au service de Thomas Becket et à ses côtés lors du meurtre. Il est l’auteur d’une Vita Sancti Thomae. Traduction anglaise accessible : Sinclair, Mary Aelred, « An Annotated Translation of the Life of St. Thomas Becket By William Fitzstephen : (Part Two) » (1944). Master’s Theses. 369. https://ecommons.luc.edu/luc_theses/369 : pages 34-36, consacrées au couronnement d’Henri le jeune ; 42-47, à l’entrevue de Fréteval, p76-93 au meurtre.
  • 12
    Marguerite Rabut. Le thème de Thomas Becket dans Becket ou l’honneur de Dieu de J. Anouilh et Meurtre dans la cathédrale de T. S. Eliot in Bulletin de l’Association Guillaume Budé : Lettres d’humanité, n°23, décembre 1964. pp. 494-554. Accessible via Persée.
  • 13
    Martin Aurell. Le meurtre de Thomas Becket : les gestes d’un martyre. in Bischofsmord im Mittelalter, Murder of Bishops. Ed. N. Fryde, D. Reitz, Göttingen, 2003, p. 187-210. 
  • 14
    Raymonde Foreville : Mort et survie de Thomas Becket. Cahiers de civilisation médiévale. 1971, 14-53, p 21-38.
  • 15
    Un exemple, parmi les chroniques contemporaines est celle de Benoit de Sainte Maure. Benoit trouvère anglo-normand du XII ème siècle, d’après un manuscrit du musée britannique publié par Francisque Michel. Chronique des ducs de Normandie. Imprimerie Royale 1844. Tome III. Vie de Saint Thomas, archevêque de Canterbury, Appendice II p. 481-509 /871.
  • 16
     Rerum Gallicarum et Franciparum Scriptores, par Dom. Martin Bouquet.Tome XI. Nouvelle édition sous la direction de Mr Leopold Delisle. 1878, pp 477-478/750.
  • 17
    Ce récit est tiré de Roger de Hoveden (11XX -1201),  un chroniqueur proche de Henri II et Richard Coeur de Lion. Chronica Magistri de Hovedene. Ed William Stubs. vol 2. London, 1869, vues 134-137/476 ; auteur également de la Gesta Henrici II et Gesta Regis Ricardi, attribuée auparavant à Benoit de Peterborough (Benedict of). Edité par W. Stubbs, vol 1. London,1867, vues 90-92/431 : accessibles via Gallica.
  • 18
    Letter N° 4375 : 28 mars 1171 par l’ Abbé du Valasse…in Appendix 8. Letters adressed to king henri II. The letters and charters of Henry II. Volume VI appendices and concordances Ed by Nicholas Vincent. Oxford University Press. 2020. ADSM 942.031 HEN 6
  • 19
     in Materials of the history of Thomas Becket, archbishop of Canterbury…Vol 7 Ed by James Craigie Robertson and J. Brigstocke Sheppard, vol VII. Epistles DXXXI -DCCCVIII. 1885. pages 471-475 (vues 494-498/676). London : accessible via Gallica.
  • 20
    Anne J. Duggan op. cit., 176-77.
  • 21
    Jean Fournée. Les lieux de culte St Thomas Becket en Normandie. Annales de Normandie. 1995, 45-4, 377-392.

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