Le personnage historique de Saint Fiacre est fort mal connu, car le premier récit à le mentionner (Hildegaire, vers 868-72)¹Gaston Sénéchal. La vie de saint Faron par Hildegaire. Bulletin de la société d’archéologie de seine et marne 1913, tome XIV, 251-280., près de deux siècles après les faits, est déjà fort romanesque… 

D’ascendance royale, St Fiacre serait né en Irlande²Pour d’autres, il serait écossais, mais pour les auteurs latins, les scotti (scots) désignaient les habitants d’Irlande. avant 600. L’évêque saint Faron l’accueillit et lui concéda un lieu isolé en forêt, à Breuil, devenu St Fiacre en Brie³Jacques Dubois. Un pèlerinage au XIIè siècle, le monastère de Saint-Fiacre en Brie in Ecole pratique des Hautes Etudes, Annuaire 1973, 767-771., à quelques kilomètres de Meaux afin d’établir un monastère. La date de sa mort est incertaine, vers 670. Le pèlerinage sur son tombeau est attesté depuis le XI ème siècle.⁴XIII ème centenaire de saint Fiacre. Actes du congrès. Meaux 1970, 334p. ⁵ Guérin P. Les petits bollandistes. tome X, 7 ème Edition, Paris 1876 pp. 333-37

Parmi les légendes, celle relative au travail de la terre⁶Ce prodige des fossés merveilleux n’est rapporté qu’après 1148, mais la tradition populaire est probablement antérieure. est célèbre : le nombre de pèlerins et des pauvres qui venaient implorer sa charité augmentant, saint Fiacre dut s’enquérir d’un terrain pour y semer ses légumes. Son évêque lui accorda autant de terre qu’il pourrait entourer d’un fossé en une journée. Prenant un bâton, pour délimiter le lieu, les arbres s’abattirent de part et d’autre et le fossé se creusa tout seul….

Cette statue en pierre polychrome du XVIIème le représente en moine, s’appuyant sur sa bêche et portant un livre ouvert, alliance du travail et de la prière. Il est le patron des jardiniers.

A Blosseville, il était honoré par les confrères de la charité des Cinq-Plaies.

Références

• 1
  Gaston Sénéchal. La vie de saint Faron par Hildegaire. Bulletin de la société d’archéologie de seine et marne 1913, tome XIV, 251-280.
• 2
  Pour d’autres, il serait écossais, mais pour les auteurs latins, les scotti (scots) désignaient les habitants d’Irlande.
• 3
  Jacques Dubois. Un pèlerinage au XIIè siècle, le monastère de Saint-Fiacre en Brie in Ecole pratique des Hautes Etudes, Annuaire 1973, 767-771.
• 4
  XIII ème centenaire de saint Fiacre. Actes du congrès. Meaux 1970, 334p.
• 5
  Guérin P. Les petits bollandistes. tome X, 7 ème Edition, Paris 1876 pp. 333-37
• 6
  Ce prodige des fossés merveilleux n’est rapporté qu’après 1148, mais la tradition populaire est probablement antérieure.