Comme toutes les présentations de ce site sur l’église de Blosseville, cet article général sur les verrières ainsi que ceux traitant de chaque vitrail doivent tout au travail de Madame Bernadette Chaignet-Sortais. Nous renvoyons donc à son ouvrage « L’église Saint-Martin de Blosseville-sur-Mer »1.
Depuis très longtemps, les verrières de l’église de Blosseville datant du XVI ème siècle ont fait l’objet d’une curiosité et d’une grande admiration.
Ainsi le maître verrier Pierre Le Vieil, auteur d’un ouvrage sur « L’Art de la peinture sur verre et de la vitrerie » en 1774 soulignait déjà que « les vitres peintes de la Chapelle de la Vierge de l’église de Blosseville-en-caux… sont de toute beauté et il y en a peu qui approchent de leur finesse ». Il évoquait là les seules verrières de saint Lézin, toutes quatre encore intactes à cette date. Subsistent aujourd’hui les verrières des baies 9, 7 et 5.
Mais si elles sont les plus connues, du fait de la très grande originalité de leur sujet, elles ne sont pas les seules datant du XVI ème siècle.
Également dans la chapelle de la Vierge, la baie axiale abrite un vitrail de la Déploration du Christ (baie 3).
Chaque pan de l’abside contient un vitrail remarquable :
- au nord : deux scènes de la vie de saint Martin (baie 1)
- au centre : une Crucifixion (baie 0)
- au sud : une Annonciation (baie 2)
Tous ces vitraux du XVIème siècle proviennent très vraisemblablement d’ateliers de maîtres verriers rouennais.
Dans le prolongement, sur le mur sud du chœur, sont installées deux verrières de grande taille du XIX ème siècle, dues à l’atelier Duhamel-Marette d’Evreux, très actif dans la région normande :
- Jésus accueillant les petits-enfants (baie 4)
- Saint Martin – un prêche, sa mort – (baie 6)
La chapelle des Cinq-Plaies puis tout le mur sud du bas-côté sud sont éclairées par des baies géminées garnies de verrières des XIX ème et XX ème siècle. Elles représentent toutes des saints et des saintes, dans une position très figée, qui ont été choisis pour honorer la mémoire d’un paroissien par sa famille.
On retrouve ainsi :
- Sainte Marthe et Sainte Elisabeth de Hongrie (baie 8)
- Saint Paul et Saint Augustin (baie 10)
- Saint Adrien et Sainte Natalie (baie 12)
- Saint Edouard et Saint André (baie 14)
- Saint Jean l’Evangéliste et Sainte Marie-Madeleine (baie 16)
Au fond du collatéral, « se tient » le Curé d’Ars (baie 18), semblant bénir toute l’allée qui s’ouvre devant lui.
Ces six verrières sont l’œuvre d’ateliers normands (Duopanem, Le Lyon, Devisme)
Au-dessus du portail ouest de l’église, une baie ogivale abrite un vitrail exécuté par l’atelier Mauméjean de Lyon, offert par une souscription paroissiale en 1940 : La Sainte-Famille (baie 20).
A l’extrémité du collatéral nord, les fonts baptismaux sont sous la douce lumière d’une verrière du XIX ème siècle dédiée à Saint Jean-Baptiste (baie 19)
Et sur le mur de ce court collatéral, s’ouvrent deux baies :
- Une verrière du XVI ème, sainte Marie-Madeleine (baie 17) au pied de la croix, panneau extrait du vitrail originel de la baie de la Crucifixion, avant restauration.
- Une verrière XIX ème, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus (baie 15).
Retour à la Chapelle de la Vierge, où le mur ouest accueille un vitrail représentant saint François d’Assise (baie 13) et le début du mur sud un autre figurant un saint abbé (baie 11).
Ces deux vitraux du XX ème siècle sont attribués à l’atelier Lorin de Chartres.
- Bernadette Chaignet-Sortais – L’église Saint-Martin de Blosseville-sur-Mer – 2021 – Ed. Blosseville Histoire Vivante ↩︎