Saint Roch

Le chapeau à large bord, les coquilles1Avant leur valeur symbolique, les coquilles ont eu une valeur d’ustensile pour recueillir et boire l’eau ; dans un autre contexte, elles purent servir à  verser l’eau du baptême. placées sur la cape (pèlerine) sont les attributs du pèlerin. Le long bâton n’est probablement pas l’original car le bâton de pèlerin nommé bourdon porte un renflement à une extrémité (un pommeau). La courge évidée appendue au bourdon sert de gourde2Gourde: n.f., s’est substitué à gorde (XIIIè) de l’ancien français coorde (courge) du latin cucurbita. Désigne le récipient constitué par le fruit ainsi vidé (1560, caourde pleine de vin) ; se dit d’un récipient portatif (1828).. La main droite qui montre le bubon de la peste sur la cuisse suffit à identifier Saint Roch. Saint Roch est né en 1349 à Montpellier, ville qui fut touchée par la peste en 1348 et 1361. Agé de vingt ans, au décès de ses parents, unique héritier, il vendit ses biens et se mit en marche en suivant les méfaits de l’épidémie pour porter secours aux pestiférés. 

Selon la tradition, il était membre du tiers ordre franciscain (attestation papale de 1547). Sa première étape en Italie fut Acquapendente, en 1367. Il traversa l’Italie centrale et fut reçu en audience par le pape Urbain V qui était français et avait professé à Montpellier :  sa présence à Rome est assurée entre 1367 et 1370. St Roch quitta Rome et son arrivée à Plaisance (en Emilie-Romagne) est datée de juillet 1371. 

Statue Saint Roch

Touché par la maladie, il dut se réfugier dans une grotte près d’une fontaine où un chien vint lui apporter chaque jour un morceau de pain. Le propriétaire du chien, Gothard fut son premier disciple. Jeté en prison pendant cinq années, accusé d’espionnage, St Roch aurait refusé de livrer sa véritable identité pour rester fidèle à son voeu de pauvreté. 

Le lieu de sa mort (vers 1379) a été longtemps débattu, mais les manuscrits, notamment une commémoration dès 1391, sont en faveur d’un décès à Voghera (Lombardie).

Saint invoqué contre la peste, la popularité de St Roch fut importante en Normandie qui garda longtemps la mémoire des ravages de l’épidémie partie du port de Rouen en 1348. 

Les publications du centre d’études dédié à St Roch permettront au lecteur d’en savoir beaucoup plus : http://sanroccodimontpellier.it

Références

  • 1
    Avant leur valeur symbolique, les coquilles ont eu une valeur d’ustensile pour recueillir et boire l’eau ; dans un autre contexte, elles purent servir à  verser l’eau du baptême.
  • 2
    Gourde: n.f., s’est substitué à gorde (XIIIè) de l’ancien français coorde (courge) du latin cucurbita. Désigne le récipient constitué par le fruit ainsi vidé (1560, caourde pleine de vin) ; se dit d’un récipient portatif (1828).

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