Parmi les outils décorant traditionnellement l’église St Martin St Lézin à partir du premier week d’août jusqu’à la mi septembre, vous pourrez observer des outils de menuiserie ou charpente
Bédane : n.m., d’abord besdane (1596) vient de bec d’asne (1371), asne venant de l’ancien français ane « canard » ; il désigne un ciseau à bois étroit et épais pour faire des mortaises.
Bouvet : n.m. ; rabot servant à pratiquer des rainures (bouveter) ou des languettes pour faire des assemblages.
Egoïne : n.f. d’après ego, l’instrument se manipulant seul, de escohine (1344) du latin scobina « lime, râpe ».
Gouge :n.f( <1344)du bas latin gubia, mot probablement d’origine celtique. Désigne un outil formant un demi-tube et servant à creuser.
Passant : n.f. ou passe-partout est une scie à large lame avec une poignée à chaque extrémité destinée à abattre les arbres, à scier les grumes ou billes de bois en différentes longueurs, et à débiter de grosses pièces. Simon le Zélote ou le Cananéen, un des douze apôtres est souvent représenté tenant une telle scie, instrument de son supplice (v. 65, lieu ?).
Plane : n.f., de planus « plat, lisse », le nom d’outil date du XIVè ; désigne un outil à deux poignées servant à aplanir (depuis le XVIIè).
Scie à cadre : n.f.ou scie montée est constituée de 2 bras, d’un sommier, d’un fer de scie, d’une corde et d’un garrot (la corde que l’on fait tourner sur elle-même avec le garrot sert à tendre la scie). Diversité des scies : de bûcheron, à bûche, à tenons etc.
Scie à chantourner : n.f ; chantourner, verbe signifiant sinuer comme un ruisseau (1611) est devenu un terme de menuiserie (<1694) pour « tailler, évider selon un profil donné ».
Trusquin : n.m., probable altération du wallon « cruskin » emprunt au flamand kruisken « petite croix ». L’instrument en forme de croix avec une tige mobile sert à tracer des traits parallèles.
Varlope : n.f., de vrelope (fin XVè), emprunté par le parler du nord est au néerlandais voorlooper le mot signifiant qui court (loop) devant (voor) ; désigne un grand rabot utilisé pour dresser le bois.
Vilebrequin : n.m, du moyen français wimbelkin (XIVè) en Flandres, du néerlandais wimmelkijn dérivé de wimmel « tarière ».
Remerciements
Le Comité des fêtes pour l’accrochage des outils. L’association Clos masure Racines et Avenir de Caux pour les outils.
Références principales
Bouchard P. Nouveau dictionnaire cauchois. Imprimerie Bertout. 1979. Centre National de ressources textuelles et lexicales : https://www.cnrtl.fr Fédération départementale des foyers ruraux de la Seine Maritime. Lexique Cauchois. 5 fascicules. 1985. Furetière, A. Dictionnaire universel. 3 Tomes. 1690. Gallica. Lepelley R. L’élevage des bovins en Normandie. Etude lexicologique. Annales de Normandie. 1968, 18-2, 163-183. Littré E. Dictionnaire de la langue française. Edition 1873-1878. Mensire R. Le patois cauchois. S. Cauchoise de Presse et de Publicité. Yvetot. 1977. Rey, A. Dictionnaire Historique de la langue française. 3 Tomes. Ed Le Robert. 5ème édition 2019.